BULLE & NEDELJKO ○ even when it hurts, you and I, if we're together we can smile
Deux secondes s‘étaient passées que Bulle avait déjà attrapé son manteau - c’est lui qui m’attend maintenant ? Eishhh. Je roule des yeux, ajuste ma veste, et lui tient la porte. Galant comme Charmant. Tranquille, je passe une main lasse dans mes cheveux d’algues alors qu’il ferme la porte à double tours. Geste anodin que je ne peux m’empêcher de superviser d’un oeil discret. Par les temps qui courent, on n’était jamais trop sûr. “Oublie pas de changer de chemin pour rentrer chez toi” Ouf, deux ans dans la criminelle et m’voilà tonton parano de la sécurité. M’enfin, tant que je suis là - à priori je nous couvre les yeux bandés... si j’arrive à me reposer. Seuls à deux dans cette ruelle, je ne peux m’empêcher de soupirer à cette pensée. Allez Nedel - les churros, les churros croustillants.
Voilà le bus. Je laisse mon pote rentrer en premier - il a ce charme attendrissant qui reste et compense pour propre charme moins câlin. A sa suite je l’accompagne au fond du bus, vide et bien vite réservé par son cul et mes jambes. Assis près de la fenêtre Bubble peut admirer les lumières d’une nuit londonienne - une nuit trompeusement paisible. A ma convenance, je repose ma tête sur sa cuisse et m’étends sur le dos - le plus comfortable possible sur ces sièges aux relents poussièreux. Je peux bien fermer les yeux un petit peu... Ma poitrine se soulève lentement au rythme de ma respiration. Si calme. Mes oreilles s’éveillent aux roulements du moteur du bus et la douce voix de Bulle, alors que les lumières chaudes défilent et dansent sous mes paupières. Je pourrais rester deux éternités dans ce bus.
“Churros........... !” grande inspiration alors que je descends le premier de ce bus. Face à face avec la fête foraine. Grand roue, chapiteau, et auto temponeuse. Stands, odeurs croustillantes, rire et jambes qui courent. Je me tourne vers Bulle, incapable de réprimer un sourire. Excité comme un ptit fou que j’suis. “Oh mais ce serrrait pas petit Nedeljko ?” Je hoche la tête, tire mes mains de mes poches pour le serrer dans mes bras, “tonton Nikolaj ! ça fait quoi, quinze ans ?” il balaye ce chiffre d’un revers de main car cela lui importe peu “comment va Kovacs ?”“bien” “comment va Sasha ?” “bien” “et la vieille Yaga elle va bien ?” “elle est morte” - c’était ma grand mère. Nikolaj secoue la tête négativement avant de balayer encore sa main “Arrrr elle a beaucoup vécut” concède t-il de son accent hilarant. Je ris avec lui. Ouais, elle a bien vécut. Ces mondanités échangées, le vieil homme nous observe, Bulle et moi, d’un oeil malin. “Tiens, churros pour toi et charrrmant ami” me dit-il en tendant un généreux sachet coloré à mon charmant ami. Impossible de cacher mon sourire.
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Bulle Chatterton
Mer 22 Avr - 18:40
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Nedeljko H. Kostyliev
Mer 22 Avr - 19:25
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J’me serais sentis voler au paradis alors qu’il me caressait les cheveux... c’est si tranquillisant. J’en oublie les flaques de sangs et les visages déchirés. Les pleurs incessants et les vies brisés. Tu rends notre monde plus beau tu le sais ça Bulle ? Mon monde... Sans que j’m’en rende trop compte mes doigts étaient partis se poser sur les siens, au dessus de mes cheveux. “On arrive bientôt Noodles” J’esquisse un sourire. Ma main lâche la sienne et je m’étire, prenant soin de craquer mes articulations comme j’en ai la sale habitude. “Let’s get some fun eh”
Je l’observe savourer ces churros avec sourire, impossible de m’empêcher de lui caresser les cheveux alors qu’il se penche pour se saisir d’un. Aussitôt c’est à mon tour d’en goûter. Damn. Voilà qu’il fond dans ma bouche. Je renverse ma tête en arrière alors que ma vie prend alors tout un autre sens. “Putain, c’est bon.” J’en prends un autre et commence à marcher en direction des montagnes russes “Tu devrais en vendre à ta boutique tsais” j’argue, la bouche outrageusement pleine. Ca me ferait une autre excuse pour squatter la moitié de la journée. Je clape des mains pour me débarrasser du sucre collant et le tire par la manche pour le rapprocher plus près de moi. Je le savais peu confortable en présence des foules, puis manquerait plus que je le perde sur ce chantier. “heureusement que t’as la tignasse criarde parce bonne chance pour te retrouver” je rigole en passant un bras complice autour de son épaule. Je pointe les montagnes russes du doigt, juste en face de nous. Puis mon doigt redescend en direction des visages vert de gerbe qui en sortaient. Je tire un sourire démoniaque. Ca m’a l’air fun ça dit donc. “Bon j’te confie ça, j’vais pisser avant de monter dans ce truc” je dis en lui tendant le cornet, “finis pas tout” j’ajoute en apercevant son air livide. Eh bah Bulle ! J’éclate de rire en lui tapotant le dos “T’inquiète ça fait pas si peur” je lance en disparaissant vers les toilettes.
J’vais quand même lui prend un verre d’eau, il avait l’air plutôt palot. Je ressors. Scan la place. Tignasse rose, tignasse rose... Mon coeur se comprime. Ahah. J’ai un mauvais feeling.
“Bulle ?”
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Bulle Chatterton
Mer 22 Avr - 19:47
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Nedeljko H. Kostyliev
Mer 22 Avr - 22:31
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“ Bulle ? ”
Mon regard alterne de droite à gauche, de haut en bas, ciselant la foire de fond en comble. Ce faisant j’avance en direction des montagnes russes, peut être que l’idiot s’est paumé dans la file d’attente. Putain Bulle, t’es con. Sérieux ça me rend nerveux, j’ai l’estomac serré. “C’est pas drôle mec, t’es où ?” je grince surtout pour moi même. Introuvable. Une sensation pas familière sous mon pied dirige mon regard vers le sol. Putain quoi ? Je m’accroupis pour ramasser le sachet de churros. Merde y’a une couille. Je relève les yeux, ces derniers glissant mécaniquement sur le filet de sang un mètre plus loin. Un gosse courant vient marcher dedans sur son passage. Bulle. Mes phalanges craquent alors que le sang me monte à la tête. Je me redresse bien droit sur mes gambettes, j’ai les fourmis dans tout le corps. La respiration saccadée. Nedeljko. Pense. Réfléchis. Nedeljko. Allez. Où est ce qu’ils ont pu l’amener. Combien sont-ils ? Pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? Ca n’a pas du être prémédité. Pas ici. Pas là. Trop de monde. Qui que ce soit, ils ont un corps sur les bras au milieu d’une fête foraine. Le corps de Bulle... Putain, putain, putain. Réfléchis Nedel putain. Ils sont paniqués - désorganisés. Ils sont pas loin. Ils se cachent. Ils pensent pas clair - je ne peux pas leur laisser le temps de penser clair. Mes yeux glissent vers la sortie de la foire. Je m’y élance à pleine vitesse. Il doit y avoir un hangar par là, un endroit où ils auraient pu se cacher. Par pitié faîtes qu’il ne soit pas trop tard, par pitié, j’vous en supplie. Essouflé, je me retrouve sur les docks, face à une douzaine de hangars alignés. Je m’arrête et m’appuie sur mes genoux, décomposé. Lequel ?! J’échappe un cri de désespoir. Putain mais merde j’ai pas le temps. Un grésillement assourdissant me martèle le crâne, signal douloureux m’avertissant de ma transformation. Merde putain, pas maintenant. Ma vision se trouble. Je devine que mes yeux se colorent de ténèbres et que mes iris prennent feu. Passant une main dans mes cheveux couvert de sueurs je découvre des serres et écailles grises. Aussi, ma main tremble. Bulle. Je cours au bout du dock. Suis l’odeur du sang qui se fait plus puissant alors que le processus était lancé. Le dernier hangar, il est là. Un plan, quel plan ? Je défonce la porte et fais irruption à l’intérieur. J’y trouve trois connards et un ange. Attaché. Conscient ? Blessé. Il respire. Sur cette entré en trombe, je vacille. M’appuie à la porte, essoufflé mais surtout - la pièce tourne. “Mais qui voilà, inspecteur Kostyliev” salue le premier, “Jamais très loin de son maître” lance l’autre. Le dernier mec, proche de Bulle et bien inspiré pose sa main sur la chevelure rose. Menaçant. “Pas bouger.” Je me fige, mes yeux fixés sur l’arme qu’il tient. Mes dents nouvellement affûtées entrouvrent mes lèvres. Ahahah... je craque mon cou alors qu’un filet de sang s’échappe de mon poing serré. Alors que mes ailes me déchirent la peau, mon blouson glisse lentement le long de mes bras pour s’échouer au sol. Le bruit de mes os qui craquent à travers les taules de ce hangar. Apparaissent des ailes déformées. Des plumes noires et nuit couvrent mes bras, mes épaules et mon dos. Alors, le cri de la harpie féroce, mon cri de rage bouillante balafre nos oreilles. J’vais vous inspirer la crainte de dieu, bâtards.
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Bulle Chatterton
Jeu 23 Avr - 8:11
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Nedeljko H. Kostyliev
Jeu 23 Avr - 11:46
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“Nedel’ ?” Une voix lointaine. Familière. Je relève mon nez, plumes sur la face. Qui est ce ? Mes jambes bougent d’elles même, je lutte, mais lentement mon corps se meut. J’ai mal - trop mal. Je sais, je m’en occupe. Une autre voix familière, intérieure. Tu m’as déjà oublié ? N... non. Où suis-je ? Nulle part. Si... Que fais-je ? J’oublie. Non. Il faut... il faut que... Laisse moi faire. Non. Il faut... Je ne distingue rien. Que des corps brûlants - quatre - encore chaud. Hm, ça m’a l’air plutôt appétissant qu’est ce que t’en penses Nedeljko ? C’est vrai que j’ai faim. Non. Non, je dois... Qu’est ce que tu dois faire Nedeljko ?
Indifférente à la confusion de son ami et de ses opposant, la harpie féroce avance lentement vers son repas. Ses deux yeux rouges luisent de férocité, incapable de différer les humains. Nedeljko est coincé. La harpie est sortie - elle a soif. “Inspecteur Kostyliev ?” interroge une voix - l’homme fait un pas en arrière alors que le monstre en fait un de l’avant. Ses serres se plantent dans le sol. La harpie éclate de rire, passe une main surmontée de griffes effilées sur son visage. Son oeil noir rencontre celui de sa proie, trop proche. Une voix déformée. “Qui ?” croasse t-elle. Sans crier gare, elle bondit sur ce premier corps chaud. Plonge ses lames de rasoirs dans ses entrailles et les ressors en souriant à pleine dent. Furie folle, hilare.
Hmm ça sent bon. Goûte moi ça Nedel - n’est ce pas délicieux ? Nedeljko ? Tu dors ? Hein ? C’est pas savoureux ? Hm... c’est... c’est encore chaud. Ça fond dans la bouche. Comme... comme... Un éclair de lumière m’aveugle - cette voix, même voix m’appelle. Qui ? Je... je sais pas. Il faut que je me réveille. Mais Nedel’ la fête vient de commencer. Non, je dois... Je dois...
BANG. La harpie pousse un cri de douleur - on y retrouve la voix torturée de l’inspecteur. Hargneuse, elle fouille dans son épaule et ressort la balle logée dans son épaule. Elle a le regard mauvais - l’homme le sait. Alors qu’elle se tourne vers lui, crachant la balle à ses pieds, il lâche son fusil. Tourne les talons. Mais c’est trop tard. Tu cours pas plus vite que des ailes.
Aaah... Je sais. Ca fait mal. Je sais. Trop mal. Je suis là, je suis là pour nous. Tu me fais mal... Qu’est ce que tu racontes. Laisse moi. Je dois... Il y a.. Non. Personne. Il n’y a que nous. Tais-toi. Laisse moi. Tais toi, je m’occupe de nous.
Elle tranche la gorge de son deuxième repas. Se tourne vers les deux derniers corps, proches l’un de l’autre. Tétanisés. Elle approche.
Laisse moi ! Je reconnais cette odeur. Non, tais toi, tu ne te souviens de rien. Si. Cette voix, cette voix... ! ENTEND LA MIENNE ! Non, arrête, arrête. Arrête, il y a...
L’homme pointe son flingue sur l’autre. “N’approche pas !... je, je, j’hésiterai pas !! t’approche pas !!!”
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Bulle Chatterton
Jeu 23 Avr - 14:14
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Nedeljko H. Kostyliev
Jeu 23 Avr - 15:20
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Qu’est ce qu’il raconte. J’ai faim. Je suis fatigué. Qu’est ce que tu racontes. Laisse moi. Arrête ça. Toi arrête, ça suffit. Arrête... Nedeljko ?
La harpie se fige. Des plumes commencent à pleuvoir de sa tête et de ses épaules. “Reste là Kostyliev !” “Raah ! Bulle ! ” je parviens à crier, alors que ma propre main me frappe. ‘tain, c’que je suis fort.
Reste à ta place. Arrête ça - tu nous déranges. J’arrive à voir - d’un oeil. Je le vois, couvert de sang. Putain, merde, qu’est ce que j’ai fait ? Qu’est ce qu’on a fait ? Dans le coin de mon oeil j’aperçois des ombre morbides, des relents horrifiants. J’ai peur de regarder. Qu’est ce que j’ai fait.... Ferme les yeux Nedeljko. Non. Fais pas chier. NON !
La bête grogne, en proie à un conflit intérieur. Confus, l’agresseur se saisit de l’opportunité pour pointer la harpie de son arme. Putain merde, mais c’est moi ça. Shitshitshit. J’étends un bras afin de me couvrir de mes ailes. Le temps s’arrête. J’vais crever hein, non, Bulle. Je ne peux pas crever là, il y a Bulle. Il a besoin de moi. Bulle. Tsss.... Regarde ce bordel.. Cède. Tu peux pas le sauver sans moi. Non... mais c’est vrai.
Coup de feu. Je tressaille. Non. On va bien. Rien de cassé ? Rien de cassé. Qui alors ? “Bulle...” Je l’aperçois près de l’homme qu’il vient de désarmer. Je me précipite vers lui - m’arrête en plein élan. L’autre. Il faut tuer l’autre. Non, on ne tue pas. Non... Si. Non. Si - Je me jette sur l’autre, le poussant de toutes mes forces contre le mur - suffisamment pour l’assommer.
Je grogne. Je souffle. “AAH !!” Putain, il est sauf. C’est finit. C’est finit...
Ahahahahahah. Non. Impuissant et horrifié, j’observe mes jambes se tourner vers lui. La respiration saccadée de la bête soulève ma poitrine. Il découvre nos dents tachées de rouge - celles qui en veulent plus. C’est horrifiant. Non. Il sent plutôt bon non ? Arrête ça on a finit, on a finit. Rire méprisant. Elle avance toujours plus menaçante. “Bonne nuit Nedeljko” ricane la bête. Je panique. Non non non, non, putain non. Mes mains grimpent à mon cou. Nedeljko qu’est ce que tu fais ? Non. Non non arrête Nedeljko... !
J’observe Bulle du seul oeil qu’il m’est permit d’utiliser. Il ira bien. Je ferme les yeux. ARRETE CA TOUT DE SUITE. Si tu crois que je vais te laisser gagner comme ça, tu me connais mal frangin.
Je tombe à genoux face à mon ami. Mes serres rognent mon cou, elles tremblent, bien évidemment aucun de nous deux n’a vraiment envie de crever - mais comme Bulle le dit si bien, faut pas me faire chier.
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Bulle Chatterton
Jeu 23 Avr - 16:42
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Nedeljko H. Kostyliev
Jeu 23 Avr - 18:04
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Tu vas nous tuer tous les deux. C’est vraiment ça que tu veux ? Ne le tue pas. Je veux pas, je peux pas... vivre avec ça sur la conscience. C’est pas ce que tu disais tout à l’heure. C’était pas pareil. Si. Non. Si. Non c’était pas Bulle, et c’était pour le sauver. J’avais besoin de toi, plus maintenant. Dégage. Toi dégage. Bulle approche. Livraison de chair fraîche ? Ta gueule. T’approches pas Bulle. Non. J’essaie de lui dire, j’essaie de reculer, mais comme on peut s’en douter me griveler la jugulaire coûte déjà bien trop d’énergie pour ce genre de luxe. Je suis fatigué, finissons en. J’vais lui croquer le cou. Ou l’épaule. Laisse moi. Laisse nous. Les yeux clots, je sens ses mains qui se posent sur les miennes, son odeur alléchante... Je vais craquer... je vais craquer... « Nedeljko, ça va aller. Ne t'en fais pas, je sais que tu ne me ferais pas de mal. Ecoute ma voix Noodles. » Bulle... je soupire alors qu’il me serre contre lui. Puis je pleure à chaude larmes. C’est un ruisseau qui déferle sur son épaule. Putain... Je sens mes plumes se détacher peu à peu de ma peau. Mes serres s’effritent et c’est maintenant mes doigts plus doux que je sens contre mon cou. C’est finit... c’est finit. Je le serre fort contre moi - tâchant de calmer mes pleurs. Tout s’éteint avec mon soupir soulagé. “Putain la frayeur” je glisse d’une voix étouffée par son épaule. Un petit rire s’échappe de moi - je devine alors que je redeviens alors vraiment moi. Putain ça fait du bien d’être de retour. “Toi.” je m’écarte de lui, le regarde droit dans les yeux, “toi mais toi...” j’étouffe un cri de frustration “tu m’expliques ?!” Je me redresse sur mes jambes, clopine sur place. J’essuie comme je peu le sang qui coule à flot de mon cou et mon épaule “Deux secondes, je te laisse deux secondes mon frère, et... et... oh putain” mais qu’est ce que quoi pourquoi comment. “Et essaye pas de m’baratiner” J’suis quand même le grand inspecter Kosyliev, et ton meilleur pote. Essuyant mes mains sur mon pantalon - ou ce qu’il en reste. Je me penche pour observer ses blessures - pas joli. Je fouille dans mes poches, ou ce qu’il en reste - ptn mais il est où mon t-shirt ?? et dégaine ma petite lampe torche. Je la braque sur ses yeux, l’écoutant déballer son histoire silencieusement. “Hm-hm, suis la lumière” (il est pas sorti d’affaire non) je mâchonne agitant la torche d’un oeil à l’autre lentement. Je grimace, j’suis pas toubib mais c’est pas bon ce qu’il a. Faudra faire un tour à Sainte Mangouste... Mais on est vivant, tous les deux... J’abaisse la lumière et caresse ses cheveux - l’empêchant de regarder le chantier macabre autour de nous.
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Bulle Chatterton
Ven 24 Avr - 14:43
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Nedeljko H. Kostyliev
Ven 24 Avr - 22:34
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« Et toi ??! Comment se faisait-il qu'ils te connaissaient ? » Oof - il perd pas le nord le Chatterton. C’est donc à mon tour d’improviser une élude - et je devais faire vite. J’écarquille les mirettes, empruntant mon expression la plus démesurément outragée. « Mais qui ne me connaît pas ?? » Présenté par mes mains, je délivre le sourire le plus complaisant - mon arme la plus fatale. Signature Nedeljko Kostyliev. A vrai dire, je me creuse la tête plutôt profond pour donner un sens quelconque à tout ceci. Ils me connaissent pour ce que je fais - j’ai arrêté un de leur pote ? Suis-je à leur recherche ? Pourraient-ils être connectés à une affaire en cours ? Je hoche la tête, c’est plausible. Est ce que c’est pour ça qu’ils s’en sont pris à Bulle ? Mais pourquoi lui, ma soeur aurait fait l’affaire... Puis comment auraient-il plus savoir qu’on se rendait chez les moldus, à la fête foraine ? Non, quelque chose cloche. J’observe Bulle, une ostensible suspicion nichée dans les yeux. Uh-uh. Toi, t’as quelque chose à cacher et t’essaies de noyer le poisson. A défaut d’être parfaitement en phase avec mes facultés intellectuelles - il y a une chose qu’on ne peut pas tromper c’est mon dieudonné feeling. « Crache le morceau poussin. » j’ajoute - chafouin.
« Et puis merde, tu t'es changé en harpie Nedeljko ! En harpie ! » Oh WOAW - je mime je la bouche. Tout de suite hein. Eh. Oh. Ca va. « Pfff, non, mais, aussi, oui. Bah fallait bien que je te sauve non ?? » Quel chacal ingrat ! Ou-tré - du fonds de l’âme. Je pose mes mains sur mes hanches, regarde le sol, le plafond, le fond - certes certes « Oui je ne te l’avais pas dit. Certes, ça m’a échappé. Ca arrive voilà. Puis il s’est passé plein de truc depuis qu’on s’connaît et voilà c’est tout, tu m’as pas donné l’occasion. » Je hoche la tête sur cette dernière virgule - casquette du sire pompe-la-mauvaise-foi les yeux fermés, et sans vergogne. Je soupire. A vrai dire j’en avais un peu honte - et jusqu’au le moment où j’étais prêt à le partager, et bien, c’était déjà trop tard. La vérité c’est que je ne l’ai pas dit parce que je ne voulais pas qu’il ait peur de moi. C’était irresponsable et égoïste et gnagnagna, mais très franchement j’emballerai n’importe quelle horrible vérité d’un coquet mensonge si ça le gardait près de moi. Sur cette pensée j’observe son visage innocent avec une douceur - et un amour - bien dur à masquer. Mais trêve de plaisanterie. « Et toi du coup, tu fais parti d’un gang ou c’est quoi l’entourloupe ? T’as fait quoi pour te retrouver là ? » Je croise les bras et ainsi conduis l’interrogatoire « et essaye pas de papillonner, même à moitié à poil j’peux te menotter et t’emmener dans mon bureau » j’avertis avec un clin d’oeil - croustillant.
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Bulle Chatterton
Dim 26 Avr - 17:23
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Nedeljko H. Kostyliev
Mar 28 Avr - 13:11
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J’le vois qui bouillonne sous soucoupe - l’ego probablement blessé par mes secrets. J’évite son regard, ça va, je sais que j’ai eu tort... Vous savez ce qui m’surprend ? C’est que je suis étrangement sauf sur ce champ de bataille. J’le traverse à découvert. Mais pas de balles, pas d’insultes, pas de poing dans la gueule, pas crise. Hm. J’ai quand même dit que j’étais une harpie - c’est quoi c’t’anticlimax? Je plisse les yeux, louche, j’vais pas demander à m’faire écharper. Mais tout de même. C’est étrangement calme. “Je sais pas, je sais pas, peut être parce que je ne me suis pas changé ? fin j’sais pas aussi, tu voulais que j’te dise ‘oh fait, j’aurais pu me changer en gros poulet dégueulasse et bouffer vos entrailles à tous’ mais ouf, c’est pas arrivé ? et je pensais pas que ça arriverait” Ce qui, en soit, est objectivement une raison des plus valides pour ne pas lui avoir dit... non ? C’est dur de protéger sa fierté quand on sait qu’on a eu tort - mais qu’à cela ne tienne - je persèverais coûte que coûte. “j’te l’aurai dit si j’avais su que t’allais de faire kidnapper et me faire la peur de ma vie au point de me faire perdre littéralement la tête” je hoche la tête - c’est quoi le dicton déjà, plus c’est gros plus ça passe ? « Tu ne me fais donc pas confiance ? » Je grimace de douleur - mon coeur. Qu’est ce que je peux faire contre ces grands yeux innocents noyés de souffrance et d’incompréhension ? Et contre cette voix tremblante ? Qu’est ce que je m’en veux... Je mords ma lèvre inférieure, je voulais pas qu’il se sente comme ça - quel pote je fais hein... ? Les yeux rivés sur le sol je me triture les doigts, ouais j’ai honte, ça m’arrive - “Si ça peut te consoler, je l’ai dit à personne d’autres...” Mais lui aussi à des questions à répondre.
« J'ai, comment dire, je crois que c'est parce que sa main a frôlé la mienne lorsqu'on était dans la foule... » “Hein ?” C’est quoi ça Nedeljko, de la jalousie ?? Mes joues se gonflent et se colorent sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Le mec a trouvé sa main trop douce et il s’est enflammé ?? Oh putain. Plus j’y pense plus ça m- “Minute” Mais qu’est ce qu’on fout encore ici ? Putain ça empeste les intestins et les délinquants sexuels écharpés. Je grince des dents et empoigne Bulle par la main pour l’entraîner hors du hangar. Hm, c’est vrai que ça main est douce - mais pas au point de l’enlever si ? “Oh mon dieu j’ai mal au crâne à force de réfléchir.” je dis en m’accroupissant au bord de l’eau. Je lave le sang de mes mains et passe de l’eau gelée sur mon visage. Soupir. Je pige rien. “ Comment tu te sens ? ”
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Bulle Chatterton
Mar 28 Avr - 17:16
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Vladisav J. Drăculea
Le Grand Manitou
Mer 29 Avr - 2:06
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Mes yeux se plissent alors que je souris - il est mignon. Faut dire que son rire est communicatif. J’sais pas trop ce qu’il y a de drôle, mais m’voyez j’préfère le voir sourire que pleurer. “Pff, non, jaloux de quoi, y’a rien...” dis-je en détournant les yeux sur l’eau. Carrément que j’suis jaloux, abrutit.
Derrière moi, j’entends le battement d’aile d’un corbac. Mon sang se glace dans mes veines. Mon coeur se fige. Ma tête se tourne vers le hangar et sa porte grande ouverte. Sous ces rayons lunaires, sa noirceur parait d’autant plus vorace. J’ai l’impression de m’faire aspirer droit dans ce foutoir. J’vais jamais en sortir. Ca va me bouffer, tout comme j’ai bouffé ces - je ferme les yeux. Inspire, expire. « Hahahaha-haa... » rire nerveux, mort. J’me passe une main dans mes cheveux.
Ahah, j’ai presque réussit à oublier que j’ai trois, non, deux corps à camoufler. Puis-je plaider l’autodéfense ? Pas que je sache - faut dire que la scène est bien trop gore pour trahir quoi que ce soit d’accidentel. Et puis, avec cette histoire de harpie, j’vais me faire virer sec de mon poste - ou plus probablement foutre au cachot. Pire, dans un labo ? « Putain ça craint. » C’est quoi le statut officiel des sangs de harpies ? On est toujours des légendes ou on est monté aux freakshows ? M’enfin, de c’que j’ai pu vivre, c’est pas comme si elles avaient un droit quelconque. Elle est belle la police de nos jours. Donc, trois corps. Il ne reste plus grand chose des autres, mais que faire de celui qui respire encore ? Une part de moi me souffle que je m’en serai mieux sorti le butant aussi - c’est pas trop tard - comment j’ai fait pour devenir aussi cynique ? J’suppose que me changer en harpie me change moi même de manière un peu plus permanente. En douce, j’réalise que je suis le meurtrier et le charcutier de deux hommes. Et ça, croyez le ou non, c’est tellement fou que j’ai l’impression de flotter. Putain, Nedeljko, putain. Ma main s’érafle au sol alors qu’un vertige me prend - l’autre couvre ma bouche. J’vais vomir - croyez que j’vais cracher des restes humains ? plus j’y pense plus ça me fait perdre la - faut que j’arrête. Faut que j’arrête d’y penser, tout de suite. Stop. J’ai encore besoin d’une tête froide. Inspire, expire. Je relève la tête pour observer Bulle - je tente un sourire rassurant. Qu’est ce que je ferais pas pour lui, c’est flippant. « Il faut qu'on garde ce bordel entre nous pour le moment. J’te promets qu’on tireras le fin mot - j’en fais mon affaire. J’ai quelqu’un à appeler, après ça tu veux bien nous transplaner ? Y’aura de quoi nous soigner chez mes parents. » Je crois que y'a un dîner qu'était prévu aussi. Je me relève droit sur mes jambes - un peu fragile mais j’reprends contenance. Tu sais ce qu’on dit chez les gitans; j’connais un mec.
Je dégaine mon cellphone. J’peux pas risquer que mon hibou se fasse intercepter. De plus, le regard condescendant du Ministère au dessus de nos moeurs moldus les aveuglent suffisamment pour que l’idée surveiller notre technologie vienne même les effleurer. Ca sonne. J’attends. Tu vas décrocher hein ? Sérieux mec.. « Tu veux quoi ? » Malgré moi, je craque un sourire. Oh, cette charmante voix m’avait manqué. Je lance une oeillade à Bulle qui doit avoir deviné de qui il s’agissait. Téléphone dans une main, de l’autre je l’attire contre mon moi - envie de contact. « J’aurai besoin de louer tes services. » déjà j’ai la voix du mec qui vient pas déconner et aussi il me doit un plutôt gros service - c’est le moment de jouer la carte. Silence. Allô ? Petit ricanement - acide. « Parce que tu crois que t’as les moyens ? » Oh le bâtard il peut pas s’en empêcher. « Ta gueule, je t’envoie l’adresse. » Transplane ton cul dans la minute - je m’empêche à temps d’ajouter. « Aussi, l’un d’entre eux est vivant... » J’évite le regarde de Bulle. « Et je préférerais que tu le gardes au frais. » J’aurai sans doute besoin de le cuisiner plus tard. Nouveau silence. Je devine qu’il est déjà en train d’élaborer. Quand il verra sur les lieux, ça devrait pas lui prendre beaucoup de temps pour découvrir ma vraie nature. J’me demande comment il va le prendre. Peut être le sait-il déjà ? « Ben voyons. » commente t-il, cynique. Sans plus, il raccroche. Toujours aussi maniérés, ces sangs purs. Je lâche un soupir de soulagement. Ca, c’est fait. Je range mon téléphone et me tourne vers Bulle. « Ja, allons-y. »
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Bulle Chatterton
Mer 29 Avr - 12:03
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Nedeljko H. Kostyliev
Jeu 30 Avr - 15:23
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BULLE & NEDELJKO ○ even when it hurts, you and I, if we're together we can smile
Poupée gonflable. Blink. Pas de doute, c’est sa commotion cérébrale qui parle. Je fige un sourire débile sur mes lèvres, après tout face à ça, que puis-je répondre. Main dans la main on transplane chez - ma frangine. Je hausse les épaules, après tout c’est bien la seule de la famille à avoir une maison (moi même suis confiné dans ma roulotte). On se matérialise au beau milieu de sa cuisine, prise la main dans le sac en train de savourer la bolo’ faîte maison sur le feu. Elle nous regarde d’un oeil surpris, cuillère en main. « Ayoo~ » je lance, couvert de sang et à moitié nu. Peace. Mais, pour être très franc, je ne suis pas sûr que ce soit la première fois. J’observe Bulle, pensif, combien de fois exactement m’a t-il raccompagné à moitié mort ? (ou saoûl ?) M’enfin j’dis ça, vous auriez du voir les autres gars. « Vous êtes en avance » remarque t-elle, car après tout c’était bien là la seule chose remarquable. Elle a cette pointe d’humour dans son ton amusé qui trahit son sourire en coin - toujours comme ça qu’elle était la plus belle ma soeur. Elle pose sa cuillère et s’approche de nous. D’abord, ses yeux de rapaces scrutinent mon visage alors qu’elle pat mes cheveux de son autre main. Ensuite, c’est au tour à la blessure de Bulle de se faire inspecter. Elle pose sa main sur sa joue - fin bref, Neven qui fait sa grande soeur. Rien de ouf. Observant la blessure au crâne de mon ami, elle me fusille du regard “qu’est ce que t’as foutu encore?” me dit-elle à travers notre remarquable téléphatie de jumeaux. « Vous trouverez tout ce qu’il faut dans la salle de bain. » dit-elle en nous poussant en cette direction, « Faîtes vous propre, je vous apporterai des vêtements décent »
Il en faut pas long pour qu’on foute le souk dans cette salle de bain. Serviettes ensanglantées par-ci, cottons désinfectant par là, l’évier est dégueulasse. Je commence par lui, « Ca va piquer un peu » ou beaucoup. Je tamponne sa blessure pour nettoyer le sang et la plaie. Ca m’inquiète un peu, on peut jamais trop déconner avec les blessures au crâne, devrais-je l’emmener quand même voir Pomfresh ? Ca me parait plus sage, on peut toujours prétendre une chute des escaliers... « Si t’as envie de vomir, ou des trucs chelou du genre tu me dis ok ? » Je fais de mon mieux pour nettoyer tout ça mais sans surprise on remarquera que la minutie n’est en rien de mon apanage. Moi en revanche, j’me sens plus propre. Je retire les restes de mon t-shirt et grimace. « T’as pas fait un stage de couture ou quoi ? » dis-je à Bulle en lui montrant le trou que la balle avait laissé dans mon épaule. Ca va laisser une sale cicatrice cette merde - m’enfin une de plus, une de moins... Je lui tends une aiguille et du fils. Serre les dents Nedeljko. Pour me distraire j’observe mon corps dans le miroir. Y’a du sang séché un peu partout - reste même des plumes. Je les arrache une à une non sans beaucoup d’amertume. Puis j’observe mon cou - passe une main dessus. C’est moche, vraiment très moche. Impossible de soutenir mon propre regard. J’ai vraiment faillit me suicider - si c’est pas con ça. Ahah, mieux vaut en rire non ? J’essaie.
« TONTONNNN ! » une petite larve humaine fait irruption dans la salle de bain. Un monstre de première race, de long cheveux noirs dressés, de petits bras invasifs, une voix perçante qui ne trouve ni limite ni rival. Ma tendre nièce, Moka, traverse la pièce d’un bond effrayement surnaturel, et se jette dans les bras de - Bulle ?? « WOoAAaaaaW et moi je sens mauvais ? » toujours, toujours masquer l’embarrassement par l’humour. J’évite le regard de Bulle avec une diligence modèle. Moka rigole comme une petite grenouille et me tapote le bras avec une certaine pitié, « Toi tonton Delico, t’as besoin d’une grande douche. » dit-elle en se pinçant le nez. Je hoche la tête, prétendant ravaler l’affront avec grande difficulté. Une grande douche, bien froide. « Ouais ouais, c’est toi qui va passer sous la douche si tu te laves pas les mains avant de manger ! » ça, ça c’est de la répartie tonton delico.
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Bulle Chatterton
Jeu 30 Avr - 16:38
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Nedeljko H. Kostyliev
Sam 2 Mai - 17:43
Malice
BULLE & NEDELJKO ○ even when it hurts, you and I, if we're together we can smile
« Tu veux que je te donne des médicaments pour supporter la douleur ? » Lui tournant le dos, je secoue vivement là tête. Supporter ? Supporter la douleur ? Comme si j’avais mal. Et puis quoi encore, j’suis un vrai mec qu’on a élevé à la dure moi, pur produit de notre mère à toute la sainte patrie Yougoslavie. Fils de Belgrade, un gitan de premier cuir, un - l’aiguille entre et rerentre, me pique et repique, et voilà que j’me mords la lèvre inférieure. Je pleure pas, je pleure pas. Non j’pleure pas. Ma main s’accorche à l’évier - j’étouffe un cri de douleur - et d’agacement « Oui, bon, me fait pas d’la broderie non plus hein » je lâche - découvrant ma voix étranglée et étrangement aiguë.
Moka a choisit son tonton préférée, que puis-je ? Trahison. Ma vie s’achève donc là. Tragédie. J’observe la fripouille d’un oeil gazeux alors que Bulle tontonise l’envahisseur. « Bon Princesse, on va aller se doucher, on se retrouve dès qu'on a finit. » J’avale ma salive de travers. On...?... ??? Hahah, j’ai pas prit ma douche avec Bulle depuis, depuis, bah depuis toujours nan ? Quoi que cette fois là après le réveillon d’Halloween, quand j’avais définitivement trop bu. Mais c’était plutôt lui qui m’avait fait prendre ma douche nan ? Et, j’ai pour philosophie de considérer que ne c’est pas arrivé si je ne m’en souviens pas.
J’m’en remets à peine que j’entends la porte se fermer à clé. Je déglutis. Bulle me déboutonne le pantalon, et je lève le regard au plafond. Et je prie. Fort, très fort. Je prie très fort. Faut m’comprendre, j’suis un garçon chaste moi. Faut pas me pousser comme ça - Bulle tu peux pas comprendre la gêne. Loin d’en avoir finit, la douche que j’aurai espéré être glacée est en faite aussi chaude que moi - putain. Je tente de calmer mes émoustillement de damzelle en détresse alors que ses doigts plein de shampooing se promènent dans mes cheveux. Sans franc succès. Ce qui peut fonctionner, néanmoins, c’est le shampooing dans les yeux. Ouille mais quel con putain. « Ce n'était pas juste une question de poupée gonflable. » j’ouvre grand les yeux, regarde dans le vide, j’ose même plus respirer, par pitié dites moi pas que j’rougis « uhuh ? » mais qu’est ce quoi d’où sérieux mais qu’est ce qu’il raconte putain bulle tu peux pas me faire ça sérieux oh mon dieu mais je vais tomber dans les pommes à force c’est pas possible ça c’est quoi ce roller coast- « ... Je suis ce qu'on appelle un devin.» Oh... Ce n’était donc que ça.
Je me tourne vers lui, l’observe d’un oeil (aveugle à cause du shampooing) - un devin... o...oh le con il est plus cool que moi maintenant. « Sérieux ? Trop cool ! » je siffle. J’ai presque faillit oublier que tu m’avais caché un truc pareil après des années de meilleure amitié du monde. Presque. Attend mais la divinitude (divination ?) comment ça marche ça déjà ? C’était pas au contact des mains ? Tilt. « OOOH mais c’était donc pour ça que l’autre mec t’as kidnap... » ohhh je vois, ça à donc plus de sens maintenant. Le con ! Faudrait pas que ça se sache avec le genre de types que ça peut attirer. C’est que j’en connais des vautours. N’empêcje que... Je lui prends la main, curieux « du coup est ce que c’est en touchant les mains qu’on a des vis- »
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Bulle Chatterton
Lun 4 Mai - 19:05
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Nedeljko H. Kostyliev
Ven 15 Mai - 20:51
Malice
BULLE & NEDELJKO ○ even when it hurts, you and I, if we're together we can smile
La douche pleut au dessus de notre souffle haletant, couvre quelques gémissement traîtres tandis que la glace se censure de buée. Sans comprendre comment, tout en sachant très bien pour quoi, je me retrouve contre le corps de Bulle, pris d’une fièvre animale. Il fait chaud ici nan ? Avare de plaisir, la rêve s’arrête là pour moi. Me revoilà, toujours sous la douche, toujours avec Bulle, légèrement plus habillé. J’le vois rouge comme une pivoine et il n’en faut pas plus pour que je comprenne ce que je viens de faire. OOF. Je coupe l’eau. “A-hem. Pl... cool tes visions.” Mes yeux inspectent le plafond alors que mes propres joues s’enflamment. Une vision donc... du futur ? Oh, tsais quoi, on ne va pas y penser - mon corps se sent des airs de déloyal. “TONTONS A TABLE” Je sursaute - mon coeur aussi - lorsque Moka tambourine la porte. Oh putain la gosse... D’un bond je tire le rideau, sors de la douche, et couvre mon embarras d’une serviette. Frénétique, je frotte cette dernière sur mon cuir chevelu d’une hâte incroyable - à croire qu’à m’étriller le crâne de cette manière j’finirai par oublier mes idées perverses. M’enfin, si on veut, on peut c’est pas ce qu’on dit ? Je me saisis d’une seconde serviette et la passe à mon pote, plutôt désespéré de faire passer le silence. “Noonaaaaya ? Elles sont où nos fringues ?” “Nyeh ? Je les ai laissées sur le pas de la porte” Oh. Brillant. Je pense en levant les yeux aux ciel. J’entrouvre la porte et glisse mon bras pour choper ces vieilles fringues. Mon génie me souffle que Bulle se sent sûrement d’humeur à s’enterrer sous un sweat à capuche - et comme je le comprends. Alors je le lui tends avant d’enfiler un t-shirt vieux de 10 ans. Soupir. “Frère, tu veux qu’on en parle ou...” ouais nan. Peut être qu’on devrait pas. Si ? Nan. Je boucle mon pantalon et lui essuie les cheveux plus proprement tandis qu’il fait de même. Avec un peu de chance le malaise sera passé au repas. “Tu viens manger ?” je dis doucement - je sais vraiment pas m’y prendre. J’ouvre la porte.